Comment un pays comme la Malaisie (10 millions d’habitants en 1970), à un moment donné de son histoire, un pays rural, traditionnel et relativement pauvre a-t-il pu enclencher la dynamique de la croissance qui aboutit à en faire aujourd’hui un cas exemplaire de développement ?
Le « miracle malaisien » se caractérise par l’intervention massive dans l’économie d’un État fort (1) dont l’un des ingrédients est la mise en place d’un instrument financier souverain.
Aussi, Madagascar doit se doter d’une telle institution financière nationale pour soutenir une croissance économique durable et inclusive.
Sur le modèle de ces fonds existants dans d’ autres pays émergents (stratégiques ou souverains), cette nouvelle institution sera constituée en FONDS D’INVESTISSEMENT STRATEGIQUES (F.S.I.), société anonyme avec dotation publique et parapublique (2).
VISION
En synergie avec les objectifs macroéconomiques du gouvernement, l’institution doit cibler des secteurs déterminés et prioritaires en vu de leur impact social et leur capacité à jouer un rôle structurant du développement sectoriel.
Les secteurs cibles pourront être l’électricité, les zones franches ou le tourisme, l’agriculture, …
OBJECTIFS
Les objectifs du fonds seront de
• Accélérer le développement économique de Madagascar, en soutenant des entreprises nationales, par « un apport » en fonds propres, afin de faciliter leur accès aux financements ;
• Créer des « champions » nationaux d’entreprises stratégiques avec un « noyau dur et stable » de capital ;
• Intervenir, en participation, pour développer ou aider des entreprises à fort potentiel ou des projets industriels structurants pour Madagascar.
STRATEGIE
Dans ces secteurs, l’institution aura une politique volontariste pour aider les entreprises : Appui à la recherche et à l’innovation, renforcement en fonds propres, bonification de taux d’intérêts, financement à taux concessionnels, garantie, …
FINANCEMENT
Il sera principalement doté par le recours aux financements institutionnels et aux marchés financiers à des conditions optimales pour partager les risques financiers avec les entrepreneurs, les banques et investisseurs en capital.
CONCLUSION
Mais la pérennité d’une telle structure ne peut se faire sans l’engagement et la volonté de l’Etat malgache. Le défi réside donc dans la modélisation de l’institution : Démontrer son impact macro-économique, social et fiscal.
Note:
(1) « La Malaisie, un modèle de développement souverain? » https://books.openedition.org/enseditions/4912?lang=fr
(2) « Création d’un fonds d’investissement stratégique » Hagasata RAKOTOSON – Septembre 2016 – Edition SOLIDIS.